« L’Espérance ne déçoit pas » (Rom 5, 5)
de la Nativité au dimanche de la Sainte Famillle
Dimanche, l’évangile nous invite à méditer l’empressement de Marie à visiter sa cousine Elisabeth. Cela ressemble à une fort belle visite de courtoisie même s’il ne s’agit pas seulement d’une visite de convenance mais d’une initiative divine que ces deux femmes s’approprient, chacune à leur manière. Aussi Elisabeth s’écrit-elle : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » La présence de Dieu établit entre ces femmes, comme entre nous dans la foi, des liens d’une belle intensité, d’une grande vérité.
La nuit de Noël l’Esprit-Saint élargit l’horizon de la conscience croyante des bergers jusqu’à reconnaitre « qu’un fils nous est donné, que son nom est proclamé : Dieu-fort, Conseiller-Merveilleux. »
Du dimanche de la Visitation au jour de la Nativité jusqu’au dimanche de la Sainte famille, nous éprouvons dans la foi les sentiments que l’Esprit-Saint favorise lorsque nous méditons ces passages de l’Evangile. Nous contemplons une part du mystère divin. Nous passons du récit de la naissance de Jésus à celui de sa croissance « en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. »
L’espérance chrétienne s’inscrit dans la chair du peuple de Dieu vivant à l’unisson de l’Esprit-Saint, ouvrant et méditant l’Ecriture Sainte. « Dès maintenant nous sommes enfants de Dieu. Quoi que nous lui demandions, nous le recevons de lui car nous gardons ses commandements et faisons ce qui est agréable à ses yeux. » (Jn 3,21)
L’année 2025 est une année jubilaire : elle ne se rajoute pas seulement aux années qui la précèdent mais elle nous permet de raviver notre foi. Ce faisant, nous n’égrenons pas le temps comme le seul écoulement de toute chose, mais comme l’opportunité d’y saisir mieux encore l’inattendu de Dieu.
L’espérance réside dans le désir et l’attente de bonnes choses à venir, bien que nous ne sachions pas ce que l’avenir nous réserve. « Cependant, l’incertitude quant à l’avenir peut parfois susciter des sentiments contradictoires, allant de la confiance à l’appréhension, de la sérénité à l’anxiété, de la conviction ferme à l’hésitation et au doute. Nous rencontrons souvent des personnes découragées, pessimistes et cyniques face à l’avenir, comme si rien ne pouvait leur apporter le bonheur. « Que le Jubilé, exhorte le pape François, soit pour nous tous l’occasion de renouer avec l’espérance. La parole de Dieu nous aide à trouver les raisons de cette espérance. »
« Par sa présence permanente dans la vie de l’Église en pèlerinage, l’Esprit Saint illumine tous les croyants de la lumière de l’espérance. Il maintient cette lumière allumée, comme une lampe toujours allumée, pour soutenir et revigorer nos vies. L’espérance chrétienne ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu.
La patience, l’un des fruits de l’Esprit Saint, soutient notre espérance et la renforce en tant que vertu et mode de vie. Apprenons à prier fréquemment pour la grâce de la patience, qui est à la fois la fille de l’espérance et son fondement solide » (Spes Non Confudit §3.4)
Sainte fête de la Nativité du Seigneur !
Père Michel Esposito